L’incontinence n’est pas nécessairement liée à un dysfonctionnement physiologique : elle peut aussi avoir des causes psychologiques. Certains problèmes psychologiques peuvent en effet être à l’origine de l’incontinence ou bien favoriser sa persistance.
Dépression et incontinence
Le stress et l’anxiété en cause
Le « syndrome de la clé dans la serrure »
Le « terrain dépressif » en cause
Les personnes souffrant d’incontinence révèlent souvent ce que l’on appelle un « terrain dépressif ». Sans être des personnes dépressives à proprement parler, elles présentent une certaine fragilité psychologique. Elles manquent généralement de confiance en elles et ont une image altérée de leur propre corps. Parfois on observe une perte de sensibilité ou de contrôle du plancher pelvien. D’après certaines études, ce terrain « prédisposant » permettrait à la dépression de s’installer.
Le contexte émotionnel comme facteur d’incontinence
Les causes psychologiques fréquemment rencontrées sont le veuvage et les conflits de couples. Ces circonstances peuvent conduire la personne à se sentir dévalorisée, abandonnée, blessée dans son amour-propre. Ceci peut l’amener à une sorte de découragement, de renoncement. Cette perte de contrôle sur sa vie se manifeste au niveau physique par une perte de contrôle de la vessie. L’incontinence peut en résulter.
Chez les personnes particulièrement stressées ou angoissées, cet état permanent peut conduire à une incontinence, ou la renforcer. Elles présentent en premier lieu un besoin trop fréquent d’uriner. Ces personnes ressentent la moindre tension de la vessie et dès qu’elle se remplit, la tension devient insupportable. Elles perçoivent cela comme un besoin pressant d’uriner alors que la vessie n’est pas pleine.
La composante psychologique est assez facilement identifiable : les personnes concernées « oublient » leur incontinence lorsqu’elles sont engagées dans une tâche qui les passionne.
Lorsque l’incontinence survient dans des circonstances précises, il y a fort à parier qu’un facteur psychologique y contribue. Si vous ressentez une forte envie d’uriner très soudainement, sur le pas de la porte, en mettant la clé dans la serrure, c’est que votre cerveau a « appris » à anticiper le moment où la vessie pourra être vidée ! Un psychologue peut néanmoins vous aider à le « désapprendre ». C’est ce que certains appellent le « syndrome de la clé dans la serrure » et qui provoque des besoins impérieux d’uriner.
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Fort heureusement, les personnes souffrant d’incontinence chez lesquelles une cause psychologique a été identifiée peuvent être prises en charge et retrouver une vie normale ou quasi-normale. N’hésitez pas à en parler à votre médecin : il est là pour vous épauler !