L’incontinence urinaire peut être due à un obstacle à l’écoulement de l’urine. Chez l’homme, l’augmentation du volume de la prostate en est la cause la plus fréquente. Quant aux femmes, elles peuvent être victimes d’une « incontinence par regorgement » en raison d’une descente des organes, d’un fibrome utérin ou d’autres tumeurs pelviennes.
Comment expliquer cette incontinence urinaire ?
Tumeurs les plus fréquentes
L’explication est simple. Toute obstruction du bas de l’appareil urinaire conduit à une augmentation de la pression qui règne dans la vessie. Cette hyperpression vésicale entraîne à la longue une altération des fibres musculaires qui forment la paroi vésicale. Des lésions au niveau des fibres nerveuses terminales s’observent également. Il en résulte une hypersensibilité du muscle vésical, avec contractions anarchiques, ce qui déclenche un besoin impérieux d’uriner.
Aussi longtemps que la pression dans la vessie reste inférieure à celle du sphincter vésical, ce dernier est verrouillé : aucun écoulement d’urine ne se produit. Toutefois, lorsque le verrou est forcé, le sphincter ne parvient plus à retenir l’urine : il y a fuites urinaires.
Fibrome utérin
Il s’agit d’une tumeur bénigne qui se développe à partir du muscle utérin. Cette tumeur se manifeste par des irrégularités du cycle menstruel. En cas de tumeur asymptomatique, une simple surveillance médicale suffit. En revanche, lorsque la tumeur provoque des symptômes, tels que besoin impérieux ou fuites urinaires, une intervention chirurgicale est souvent nécessaire.
Cancer du col de l’utérus
Ce cancer prend naissance dans la membrane qui tapisse la partie inférieure de l’utérus qui le relie au vagin. Près de 90 % des cancers du col pourraient être évités grâce à un dépistage régulier. Ce type de cancer se développe en effet progressivement, à partir de lésions dites précancéreuses. Les frottis systématiques permettent de les découvrir et traiter précocement.
Cancer colorectal
Il est le deuxième cancer chez la femme, après le cancer du sein, et le troisième chez l’homme, après les cancers de la prostate et du poumon. Il se développe presque toujours au départ d’une excroissance de la muqueuse, appelée polype. A un stade plus avancé, les cellules cancéreuses s’échappent pour coloniser des organes voisins, tels que vessie et voies urinaires.
Cancer de la vessie
Pour 90 % de ces cancers, le point de départ se situe au niveau de la membrane qui tapisse l’intérieur des voies urinaires. En absence de traitement, la maladie s’étend au-delà de la muqueuse à travers la paroi de la vessie. Elle peut se disséminer alors dans l’ensemble de l’organisme. Les éléments cliniques sont peu spécifiques : hématurie (présence de sang dans l’urine) et dysurie (difficulté d’uriner). Pour cette raison, le diagnostic est souvent posé tardivement.