Il s’agit d’un bouleversement total, à tous les niveaux. Votre corps s’adapte parfaitement à sa nouvelle mission de faire grandir et de mettre au monde un bébé. Chez certaines femmes, il n’est cependant pas rare de connaître quelques petits désagréments comme les nausées, les douleurs articulaires ou… les fuites urinaires. Très fréquentes à la fin, elles sont tout à fait normales : plus d’un tiers des femmes s’en plaignent.
Il existe des solutions tout simples pour remédier aux fuites urinaires liées à la grossesse. Suivez le guide.
L’incontinence liée à la grossesse : les causes
Enceinte, adoptez les bonnes pratiques
L’incontinence liée à la grossesse : les causes
Durant la grossesse, votre corps subit une série de modifications pour le bien-être de votre bébé.
Une vessie sous pression
L’une des premières conséquences est un accroissement de la quantité d’urine produite par vos reins, ce qui se solde par des envies plus fréquentes d’uriner. S’y ajoute, sous l’influence des hormones féminines, un relâchement général des tissus du petit bassin, qui deviennent plus souples pour accueillir le fœtus.
A mesure que l’utérus se distend avec l’avancement de la grossesse, la pression qu’il exerce sur la vessie s’accroît et vous force à la miction plus régulièrement, et parfois involontairement, surtout au troisième trimestre. Ces pertes d’urine peuvent se manifester lors d’un effort, d’une quinte de toux ou d’un éternuement, mais surviennent aussi spontanément. C’est ce qu’on appelle l’incontinence d’effort.
Pour en savoir plus lire l’article : Incontinence urinaire d’effort
Ces fuites urinaires sont néanmoins sans gravité et s’arrêtent en principe après la naissance du bébé, vu que l’organe n’est plus sous pression.
Sollicitations des muscles du plancher pelvien
Au cours de la grossesse, les muscles du plancher pelvien, qui soutiennent la vessie, l’utérus et le rectum, sont très sollicités. En raison du poids grandissant du fœtus, le plancher pelvien est mis à rude épreuve. Or, une fragilité excessive du plancher pelvien peut déboucher sur des fuites urinaires. Sachez que dans certains cas, cette miction involontaire peut être associée à une descente d’organes, qui ne fait que l’accentuer.
Dommages durant l’accouchement
L’accouchement n’arrange pas toujours la situation ! Le passage du bébé à travers le petit bassin peut endommager les nerfs qui contrôlent le fonctionnement des muscles du plancher pelvien. De même, une épisiotomie ou une extraction du bébé par forceps fragilise ces muscles au même titre que le col de la vessie et l’urètre. Des séquelles sont possibles. Bilan : le soutien du col est amoindri, ce qui peut se manifester par des fuites urinaires. Une descente d’organes, aussi appelée prolapsus, est là aussi possible.
L’incontinence post-partum
Actuellement, il n’est pas encore possible de prédire quelles femmes vont souffrir de ce trouble urinaire après un accouchement. Toutefois, certains facteurs favorisant les fuites urinaires ont pu être identifiés :
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- Le premier accouchement par voie vaginale est celui qui comporte le plus de risques.
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- Le poids du bébé joue un rôle : si votre bébé pèse plus de 4 kg, vos risques sont accrus.
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- La tête de votre bébé a aussi son mot à dire : un périmètre crânien supérieur à 35,5 cm est considéré par les experts comme un facteur de risque.
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- De votre côté, une prise de poids supérieure à 13 kg favorise la survenue de ce trouble.
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- Des traumatismes du plancher pelvien durant l’accouchement ou la pratique d’une épisiotomie sont également reconnus comme facteurs favorisants.
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Enceinte, adoptez les bonnes pratiques
Prenez conseil auprès de votre sage femme ou gynécologue
La sage femme comme tout professionnel qui vous suivra au cours de votre grossesse est de bon conseil. Vous devez suivre ses recommandations pour soulager votre périnée et vos fuites urinaires. Les professionnels vous conseilleront notamment de ne pas porter de charge trop lourde. Votre périnée est déjà suffisamment sollicité par votre grossesse. Plus vous lui ferez subir des pressions importantes, plus il risquera de s’affaiblir et de ne plus jouer pleinement son rôle.
Surveillez votre prise de poids
Prendre trop de poids pourra favoriser l’apparition de futures fuites urinaires. Attention à ne pas tomber dans le travers inverse ! Votre régime ne doit pas être trop restrictif sous peine de provoquer des carences pour vous ou pour votre bébé. Votre sage femme et votre gynécologue pourront vous conseiller.
Faites du sport
Grossesse et sport ne sont pas incompatibles. Il est possible de faire du sport pendant cette période. Natation et marche à pied sont les sports les plus recommandés aux femmes enceintes. Faire du sport vous procurera une sensation de bien-être et vous permettra de vous aérer et d’améliorer votre circulation sanguine. Veillez toutefois à ne pas trop forcer. Le corps a ses limites et si vous n’étiez pas sportive avant votre grossesse, ce n’est pas le moment de les dépasser. Yoga et gymnastique douce peuvent contenter un besoin de faire du sport tout en assurant une douceur qui vous est nécessaire.
La rééducation périnéale
Avant et après la naissance du bébé, chouchoutez votre périnée ! Il existe des exercices qui sont très efficaces pour muscler le périnée à condition qu’ils soient bien enseignés et bien effectués. Au cours de ces exercices, vous contracterez votre périnée pour le renforcer et améliorer le soutien de votre vessie. La réussite de ce processus réside surtout dans votre motivation puisqu’il faut effectuer ces exercices sur une durée de trois mois.
Pour en savoir plus lire l’article : Exercices de rééducation du périnée féminin
Protéger son périnée : un effort quotidien
Certains gestes du quotidien peuvent affaiblir votre périnée. De simples modifications d’habitude vous aideront à protéger votre périnée. Aux toilettes, surélever vos genoux grâce à une chaise soulagera votre périnée. Lorsque vous poussez, le mieux est de ne pas couper votre respiration et de vous pencher en rentrant le nombril. De la même manière, lorsque vous toussez, éternuez ou lorsque vous vous levez ou vous asseyez, il est conseillé de contracter vos muscles pelviens. Ceci est également valable lorsque vous portez votre bébé.
Ce sont de petits gestes simples mais efficaces !
Il s’agit d’une période de transition dans la vie d’une femme, pendant laquelle les ovaires cessent de sécréter des hormones. Il s’ensuit un arrêt des règles qui survient progressivement entre 45 et 55 ans et qui peut engendrer bien des troubles, notamment urinaires. Explications.
La ménopause, une période à risque
Les types de fuites urinaires les plus fréquents chez la femme ménopausée
Quelles solutions ?
La ménopause, une période à risque
Le bouleversement hormonal
Les modifications hormonales liées à cette période peuvent occasionner un cortège de symptômes, tels que bouffées de chaleur, insomnies, prise de poids, maux de tête ou irritabilité. Votre quotidien peut s’en trouver considérablement perturbé.
Les ovaires, au nombre de deux, sont les glandes génitales de la femme. De la forme d’une grosse amande, ils sont situés de chaque côté de l’utérus, auquel ils sont reliés par des ligaments. Ces ovaires contiennent des ovules et produisent des hormones sexuelles : œstrogènes et progestérone. A partir de la quarantaine, l’organisme secrète de moins en moins d’œstrogènes.
La ménopause correspond à l’arrêt définitif des règles, conséquence directe de la carence en hormones sexuelles. Les organes de la sphère génito-urinaire (entre autres) en sont affectés.
Ainsi, nombreuses sont les femmes ménopausées qui souffrent de fuites urinaires, souvent associées à d’autres symptômes urinaires, comme des besoins impérieux d’uriner. Et pour cause : la carence hormonale joue un rôle crucial dans leur survenue.
De plus, à cette période, le plancher pelvien perd de la tonicité et soutient moins bien les organes internes. Affaibli, il n’a plus assez d’énergie pour aider le sphincter vésical à bien assumer son rôle de verrou.
Les infections urinaires en cause
Les femmes ménopausées sont plus sujettes aux infections urinaires. Les muqueuses des voies uro-génitales sont amincies et sèches, elles ont perdu leur élasticité et sont devenues friables. Les muqueuses se défendent mal.
Les signes révélateurs d’une infection urinaire sont : mictions fréquentes, difficultés à la miction, mictions impérieuses ou fuites urinaires. Des douleurs lombaires et de la fièvre peuvent apparaître, suggérant une atteinte du rein. Toutes les conditions sont ainsi réunies pour entraîner des fuites urinaires.
La descente d’organes
Il arrive qu’après cette période, les parois du vagin, de la vessie, de l’utérus ou même du rectum descendent vers le bas. « Prolapsus » est le terme que les scientifiques utilisent pour caractériser cette descente d’organes. Ces prolapsus sont surtout fréquents chez les femmes ayant eu des accouchements difficiles. Une constipation chronique peut aussi y contribuer. Un facteur hormonal intervient certainement aussi puisque les ligaments qui maintiennent les organes, dont le vagin, souffrent du manque d’œstrogènes. Sachez que cette descente d’organes n’est pas douloureuse, mais doit être prise en charge. Si vous en êtes victime, parlez-en à votre gynécologue. Il vous proposera le traitement le plus approprié à votre cas particulier.
Les types de fuites urinaires les plus fréquents chez la femme ménopausée
Il en existe plusieurs types aussi bien chez les hommes et que chez les femmes. Chez la femme ménopausée, les deux formes les plus fréquentes sont l’incontinence urinaire d’effort et l’incontinence par instabilité vésicale ou impériosité.
Pour en savoir plus sur l’incontinence urinaire d’effort, caractérisée par une fuite involontaire d’urine lors d’un effort physique, lire l’article : Incontinence urinaire d’effort
L’incontinence par instabilité vésicale ou impériosité est caractérisée par des pertes involontaires d’urine lors d’un besoin soudain et impérieux d’uriner.
Lire l’article : Incontinence urinaire par impétuosité / hyperactivité
Quelles solutions ?
Diminuer les symptômes de la ménopause
Sachez que le traitement de la ménopause ne relève pas de l’automédication. La ménopause est le moment opportun pour faire un bilan de votre santé. Ainsi, avant tout traitement, consultez un spécialiste.
En cas de symptômes légers, la phytothérapie peut s’avérer suffisante. Certaines plantes comme le houblon et la sauge contiennent des phyto-œstrogènes, moins puissantes mais proches des œstrogènes. Certains se sont montrés efficaces sur les bouffées de chaleur.
Des produits actifs sur les os sont également disponibles : strontium, raloxifène et biphosphonates. Parlez-en à votre médecin ou pharmacien : ils sont là pour vous épauler.
En fonction de la sévérité de vos symptômes, votre médecin peut vous proposer un traitement hormonal substitutif (THS). Ces associations hormonales à base d’œstrogènes et de progestérones peuvent être administrées sous formes de comprimés, timbres cutanés, gels ou sprays nasaux. Plusieurs dosages sont disponibles et votre médecin vous aidera à trouver la forme la plus adaptée à votre cas. Sachez toutefois que ce traitement doit être prescrit à la dose minimale et uniquement pour la durée de vos symptômes.
Contrer les fuites urinaires
Les fuites urinaires survenant aux alentours de la ménopause sont généralement dues à une détérioration des muscles et ligaments qui soutiennent l’urètre et le col vésical, jouant le rôle de hamac.
Des exercices du plancher pelvien peuvent atténuer les fuites urinaires, à condition qu’ils soient bien enseignés par un professionnel de santé et effectués correctement. Durant ces exercices, vous devez contracter les muscles du plancher pelvien afin de les rééduquer et de les renforcer, ce qui contribue à améliorer le support de la vessie. La réussite de ces exercices relève surtout de votre motivation.
Pour en savoir plus lire l’article : Exercices de rééducation du périnée féminin
Enfin, la possibilité de poser d’une bandelette sous urétrale existe. C’est un acte chirurgical qui permet de remédier à la faiblesse du plancher pelvien. Cette opération est réalisée sous anesthésie locale ou générale. On pose alors une bandelette dans l’urètre. N’hésitez pas à en parler avec votre gynécologue pour qu’il vous donne toutes les informations nécessaires.
Pour en savoir plus lire l’article : Les solutions chirurgicales