Aidants : savoir préserver la dignité de la personne incontinente

Le respect de la dignité est un principe applicable à tous. Il est inscrit dans la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen et est soumis au droit de la santé. Respecter la dignité d’un patient, c’est avant tout le considérer comme un être humain. Il faut respecter la personne : l’informer des soins pratiqués, lui donner le droit d’accepter, de refuser ou de modifier ses soins. Le secret médical fait lui aussi partie du principe de dignité, au même titre que la bientraitance. Cette notion de dignité est particulièrement importante pour les patients incontinents qui nécessitent des soins intimes.

Le respect de la dignité d’une personne incontinente concerne aussi bien les soignants (professionnels de santé) que les aidants familiaux (proches, famille, etc.). Leur rôle est délicat puisqu’ils doivent apporter les soins nécessaires tels que le change ou la toilette tout en préservant la dignité de la personne. L’une des priorités pour assurer le bon déroulement des soins est de discuter avec le patient ou le proche auquel on vient en aide. Ainsi, il est possible d’évaluer ses capacités et donc les gestes qu’il peut assurer seul. Il est indispensable de discuter et de choisir un protocole de soin qui sera plus confortable pour la personne aidée, le soignant et l’aidant. Parler avec un patient ou un proche incontinent est aussi un bon moyen de mesurer ses inquiétudes et donc de mieux respecter ses besoins, ses attentes et sa dignité.

La gestion de l’incontinence se fait à différents niveaux. Il faut dans un premier temps avoir les bons gestes en s’assurant de l’absence de douleur ou d’inconfort et, de manière générale, du bien-être du patient pendant les soins.
Il est recommandé de choisir avec soin les protections pour l’incontinence. Les changes anatomiques doivent être à la bonne taille et garantir un taux d’absorption adéquat. Ainsi, les risques d’incidents et d’irritations seront réduits.
Il est également essentiel d’assurer le bien-être des patients en utilisant des produits adaptés comme des lingettes imprégnées, des gants à usage unique et des soins spécifiques pour la peau.
La gestion de l’incontinence passe aussi par une attitude adaptée à la situation. Faites preuve de patience et de délicatesse pendant les soins. En cas d’incident, essayez de ne pas vous mettre en colère, d’infantiliser le patient ou encore de montrer votre agacement. Le patient et l’aidant doivent être respectueux l’un envers l’autre afin de maintenir une forme de confiance.
Gérer l’incontinence avec humanité et respecter la dignité des patients sont deux notions essentielles : assurer une bonne prise en charge impacte positivement le bien-être des patients. Différents types de formations (prévention de l’incontinence, apprentissage des gestes, prévention des risques, etc.) existent pour les aidants. Pour en savoir plus, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin référent.

• Association France Alzheimer (si votre proche est atteint de la maladie d’Alzheimer)
• Association Française des aidants
• Centre d’information et de Formation des aidants (CIF-Aidants)

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