Hyperactivité vésicale – vessie hyperactive & solutions à l’incontinence

L’hyperactivité vésicale est aussi appelée urgence mictionnelle. Elle se manifeste par une envie pressante d’uriner. Ces contractions intempestives, excessives et anormales sont imprévisibles. Les personnes concernées ont des difficultés à se retenir et doivent se précipiter aux toilettes… sans toutefois toujours réussir à éviter les incidents. Les fuites urinaires peuvent être importantes.

Dans cette forme d’incontinence urinaire, contrairement à l’incontinence d’effort, les fuites urinaires ne sont pas déclenchées par pression sur la paroi abdominale. L’hyperactivité de la vessie est une pathologie embarrassante car les fuites peuvent survenir subitement et à n’importe quel moment de la journée. Heureusement, des solutions existent pour lutter contre ce syndrome.

Le respect de certaines règles simples d’hygiène de vie peuvent rapidement améliorer les symptômes de l’hyperactivité vésicale. Voici quelques exemples :

• réduire sa consommation de liquides en fin de journée, réduit ce trouble de la miction ;
• éviter les boissons irritantes pour la vessie, comme la caféine, l’alcool et les sodas ;
• aller aux toilettes dès qu’une envie se fait sentir et éviter de se retenir ;
• essayer d’augmenter petit à petit le temps entre deux mictions afin d’aller aux toilettes toutes les 2 à 4 heures maximum ;
• réduire les risques de constipation en adoptant une alimentation riche en fibres. Rappelons qu’en cas de constipation, les muscles abdominaux sont plus sollicités pour la poussée, ce qui augmente la pression sur la vessie et la fragilise.

• La kinésithérapie : apprend au patient à se retenir plus longtemps grâce à des exercices ciblés visant à renforcer la tonicité des muscles du plancher pelvien.
• Certains médicaments, comme les anticholinergiques, par exemple, empêchent l’acétylcholine (un neurotransmetteur) de contracter le muscle de la vessie. Ces médicaments limitent ainsi la pression et les fuites urinaires.
• Les injections de toxine botulinique (puissant agent paralytique neuromusculaire) dans le détrusor, le muscle touché dans un cas de vessie hyperactive, permettent de réduire ou de neutraliser les contractions involontaires.

Si ces mesures ne sont pas efficaces, les personnes concernées peuvent parfois envisager d’avoir recours à la chirurgie pour agir directement sur leur vessie hyperactive.

Lorsque les traitements ne viennent pas à bout de l’incontinence urinaire, un bon matériel spécialisé devient indispensable. Pour bien choisir ses protections urinaires absorbantes, il faut prendre en compte différents paramètres comme le sexe et le type d’incontinence :

• en cas d’incontinence urinaire légère à modérée, les protections anatomiques suffisent généralement à absorber la perte d’urine. Disponibles dans différents formats, elles peuvent être associées à des slips de maintien qui permettent de les maintenir bien en place ;
• en cas d’incontinence urinaire sévère, en cas d’hyperactivité vésicale par exemple, les slips absorbants offrent une protection optimale ;
• si la personne incontinente est alitée, il est possible d’opter pour un change complet et de combiner la protection urinaire avec des alèses jetables afin de protéger le lit ou le fauteuil.

Les systèmes collecteurs sont utilisés en dernier recours. Chez les hommes comme chez les femmes, le dispositif se compose d’un cathéter (mince tube souple) placé dans la vessie et destiné à recueillir l’urine. Celle-ci s’écoule dans une poche en plastique, le plus souvent fixée sur une jambe. Chez les hommes, ce cathéter peut être relié à une forme de préservatif spécial enfilé sur le pénis.

Au contact de l’air et des bactéries, l’urine peut dégager une odeur forte. Ce qui entraîne parfois un certain isolement social. Pour limiter les odeurs, plusieurs solutions existent :

• absorbez un complément en vitamine C et buvez du jus de canneberge : cela permet de diminuer le pH de son urine. Une urine plus acide est nettement moins odorante ;
• limitez la consommation d’asperges qui accentuent l’odeur de l’urine ;
• privilégiez les protections contre l’incontinence dotées de capteurs ultra-absorbants qui, en plus de gélifier l’urine, réduisent la production d’ammoniaque et limitent les odeurs.

Une odeur d’urine forte peut alerter sur la présence d’une infection urinaire. La cystite se traduit par une sensation de brûlure pendant et après la miction et par des urines troubles. Si vous constatez de tels symptômes, prenez rapidement rendez-vous avec votre médecin traitant.

Source

¹ Hirayama F & Lee AH. Green tea drinking is inversely associated with urinary incontinence in middle-aged and older women. Neurorology and Urodynamics, 2011.

Merci au Pr Dirk Michielsen, chef de service Urologie à l’UZ Brussel

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