Fuites urinaires : détecter et traiter l‘incontinence urinaire d’effort

L’incontinence urinaire d’effort touche majoritairement la population féminine. Une femme sur cinq souffre ainsi d’incontinence urinaire d’effort, avec un pic maximal entre 55 et 59 ans (1). Les fuites urinaires sont généralement déclenchées par un effort physique important, une quinte de toux ou un éternuement. Cette affection cause un embarras social souvent important. Pour y remédier, différentes solutions existent. Le point sur la question.
Lorsqu’une pression abdominale trop importante est exercée sur la vessie, le sphincter vésical (muscle qui contrôle la miction) se relâche, ce qui entraîne des fuites urinaires involontaires.
L’incontinence urinaire d’effort commence généralement par de petites fuites urinaires sans gravité. Si ces fuites deviennent fréquentes, il est essentiel d’en parler avec son médecin traitant ou à un gynécologue. Après un questionnaire médical et un examen clinique et gynécologique, le professionnel de santé pourra rechercher les causes de l’incontinence et orienter si nécessaire la patiente vers un spécialiste (urologue par exemple).
L’incontinence d’effort est le résultat d’un affaiblissement des muscles du plancher pelvien. Elle peut être liée à une grossesse ou à un accouchement (épisiotomie, utilisation de forceps…).
L’âge est également un facteur de risque important chez les femmes. A la ménopause, la production d’œstrogènes diminue. Les muscles sont fragilisés et les risques de fuites urinaires se multiplient.
Les autres causes sont généralement la constipation chronique, les infections urinaires ou des antécédents de chirurgie gynécologique.
La rééducation du périnée
Le traitement de l’incontinence urinaire d’effort passe souvent par la rééducation du périnée. Les séances incluent différentes méthodes, comme le biofeedback, la stimulation électrique ou la rééducation manuelle.
Le changement des habitudes de vie
Il est possible de réduire les risques d’incontinence urinaire d’effort en modifiant son style de vie. Le poids est un facteur aggravant. En cas de surpoids ou d’obésité, la pression dans la cavité abdominale augmente. Devant supporter une charge plus importante, les muscles du plancher pelvien peuvent s’en trouver affaiblis.
Le tabac, à l’origine de toux chroniques, est à éviter. La toux entraîne des pressions répétées sur le périnée et la vessie, ce qui fragilise les muscles et déclenche des fuites urinaires.
Enfin, une consommation excessive de caféine et d’alcool peut irriter la vessie, ce qui peut également déclencher des problèmes d’incontinence urinaire d’effort.
Adapter son hygiène de vie peut permettre de limiter et réduire les fuites urinaires : plus d’explications dans notre article sur le sujet.
Les traitements médicaux
Un traitement médical à base d’anticholinergiques (molécule qui régule la sécrétion d’acétylcholine permettant la contraction de la paroi vésicale et la miction) peut être proposé en complément de la rééducation. Le traitement réduit efficacement la pression de la vessie et augmente sa capacité.
La chirurgie
Il existe de multiples techniques chirurgicales destinées à stabiliser la vessie et son col. Parmi les méthodes récentes, on peut citer la pose de bandelettes afin de soutenir l’urètre : les bandelettes TVT (Tension-free Vaginal Tape) et TOT (Trans-Obturator Tension-free Tape). Elles visent à réduire la pression exercée sur la vessie pendant l’effort.
La colposuspension vésicale est une autre opération qui peut être envisagée pour réduire l’incontinence urinaire d’effort. La technique consiste à réaliser une suspension par voie vaginale du col vésical et de la base vésicale à l’aide de fils non résorbables. Les tissus situés entre la vessie et l’urètre sont alors mieux soutenus, ce qui réduit les fuites urinaires.
Il est à noter que, comme toute chirurgie, des échecs sont possibles. Les fuites urinaires peuvent réapparaître après certaines interventions.
Contre l’incontinence urinaire d’effort, des solutions existent ! Si les fuites urinaires deviennent fréquentes, il est important de consulter son médecin traitant ou un gynécologue. En attendant de trouver la bonne réponse, n’hésitez pas à vous munir de solutions de protection contre l’incontinence. Que vos fuites soient légères ou importantes, elles sont conçues pour vous apporter bien-être et sérénité au quotidien.
Références
(1) Fuites urinaires et sport chez la femme, de J. Jean-Baptiste, J.-F. Hermieu. Progrès en urologie, Vol 20 – N° 7 – juillet 2010, p. 483-490.
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