L’énurésie chez l’adulte : conseils contre les fuites nocturnes

On parle d’énurésie nocturne en cas de fuites urinaires pendant le sommeil. Courantes chez l’enfant, ces mictions involontaires sont plus rares chez les adultes, qui vivent d’autant plus mal cette situation. Le terme d’énurésie est utilisé à partir de 5 ans, âge auquel l’enfant contrôle son sphincter vésical. Comment expliquer l’énurésie ? Comment l’éviter ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur l’énurésie nocturne et quelques instructions de prise en charge.
Enurésie : les principales causes
La prise en charge
Quelques astuces pratiques !
Tout d’abord, il est important de préciser que l’énurésie est un symptôme plus qu’une maladie.
L’énurésie nocturne chez l’adulte peut être d’origine fonctionnelle. Elle est alors causée par un dysfonctionnement de production de l’hormone antidiurétique (ADH). En principe, les deux tiers de l’ADH sont sécrétés en journée et un tiers la nuit. Si cette sécrétion est perturbée, elle augmente en journée, provoque de la rétention d’eau et entraîne la miction durant la nuit. On parle alors d’énurésie nocturne.
Certains troubles anatomiques peuvent être à l’origine d’une énurésie nocturne chez l’adulte. La cause la plus fréquente est l’hyperactivité du détrusor, le muscle de la vessie. Ce dysfonctionnement peut être lié à une maladie neurologique comme la sclérose en plaque, ou à des problèmes de prostate comme l’hypertrophie bénigne. Avec l’âge, certaines pathologies comme le diabète peuvent faire leur apparition.. Une vessie trop petite ou distendue, une infection urinaire ou un dérèglement hormonal sont autant d’explications possibles.
Les fuites nocturnes s’expliquent parfois par une mauvaise hygiène de vie. Les causes identifiées d’énurésie sont : une consommation excessive d’alcool, la prise de tranquillisants et la constipation chronique. La consommation excessive d’alcool augmente la production d’urine. Elle peut également altérer le réveil lorsque le besoin de se rendre aux toilettes se fait sentir.
Comme chez l’enfant, l’énurésie de l’adulte peut avoir une origine d’ordre psychologique. Des événements traumatisants (tels qu’un décès, une séparation ou un accident) peuvent constituer des facteurs déclencheurs des fuites pendant le sommeil.
Pour réduire les risques, il est recommandé de réduire sa consommation de boissons après 16 heures. La consommation d’alcool ou de tranquillisants sont à surveiller. En cas d’hyperactivité vésicale, un traitement médicamenteux à base d’anticholinergiques peut être recommandé pour réduire les contractions de la vessie.
Si l’origine est plutôt d’ordre psychologique, une thérapie comportementale sera préconisée par le médecin. Elle vise notamment à améliorer la prise de conscience du problème chez l’adulte. Les techniques du biofeedback, rééducation psycho-physiologique, contribuent également à réduire les fuites nocturnes.
Les exercices de Kegel sont généralement conseillés pour renforcer le plancher pelvien et le contrôle de la vessie. Ils s’avèrent également utiles, en cas d’énurésie, pour aider le patient à améliorer le contrôle de ses sphincters et sa musculature abdominale.
Le trouble de la miction n’est pas une fatalité. Symptôme de troubles physiques ou psychiques, elle peut être traitée de différentes façons (prise de médicaments ou non). Modifier son hygiène au quotidien est essentiel pour prévenir mais aussi pour réduire les fuites nocturnes. Voici quelques préconisations pratiques :
Adoptez une alimentation riche en fibres pour lutter contre la constipation qui aggrave l’énurésie adulte. Privilégiez les céréales complètes, les fruits, le son ou les légumes.
Gardez une activité physique régulière, afin de stimuler le transit intestinal. Même les personnes alitées à cause d’une maladie devraient se lever autant que possible pour réduire les risques de constipation.
Buvez beaucoup : c’est essentiel ! Mais évitez les boissons comme le café, l’alcool ou les sodas qui irritent la vessie. Il est également recommandé de bien s’hydrater en journée et d’éviter de trop boire en soirée.
Arrêtez de fumer. En effet, la consommation de tabac est un facteur aggravant pour l’activité vésicale.
Ces recommandations vous aideront à réduire l’énurésie nocturne. Mais surtout, n’hésitez pas à en parler à votre médecin traitant ! Celui-ci saura vous aider à trouver les solutions les plus adaptées.
Littérature consultée
Cremer G. Cystites et troubles urinaires. Editions Alpen 2010.
Vidal. Le guide de l’alimentation équilibrée. Issy-les-Moulineaux 2008.
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bonjoue je voulais savoir comment faire et quoi manger pour combattre l’enuresie
Bonjour,
Dans le cas de fuites urinaires, il est préconisé de manger des fruits, légumes et céréales.
Évitez au maximum le chocolat. Le cacao est un excitant qui risque de titiller votre vessie et de provoquer des envies pressantes.
Même phénomène avec les agrumes et les tomates : en irritant votre vessie, ils vous font multiplier les allers-retours aux toilettes. Exit également l’alcool, le thé, le café, les tisanes, les sodas et les aliments à base d’aspartame… Ils sont eux aussi diurétiques.
De manière générale, évitez de manger trop sucré ou trop gras : l’embonpoint augmente le risque de fuite, car les graisses abdominales augmentent la pression vésicale.
Bien sûr, aucun de ces aliments ne vous est interdit, mais modérer leur consommation peut vous aider à réduire les fuites urinaires.
Cordialement,