Bilan urodynamique : premiers examens en cas d’incontinence urinaire

Vous avez décidé de parler de vos fuites urinaires à votre médecin ? C’est une première victoire ! Mais vous vous demandez sûrement ce qui va se passer. Alors tout d’abord votre docteur a besoin de déterminer les causes et la nature de votre incontinence pour bien cerner le problème et ainsi le traiter correctement. A cet effet, il commence par vous poser des questions, réalise un examen physique et il peut aussi vous prescrire des analyses d’urines. Il est également possible qu’il vous fasse passer des tests urodynamiques. De quoi s’agit-il exactement ? Comment se déroulent ces examens ? Et à quoi servent-ils ? Voici toutes les réponses aux questions que vous pouvez légitimement vous poser.
Qu’est-ce qu’un examen urodynamique ?
Comment se déroulent les 3 tests de l’examen ?
Le bilan urodynamique comporte-t-il des risques ?
Cet examen clinique a pour objectif d’évaluer le fonctionnement de la vessie et du sphincter urinaire, et de déterminer ainsi le type d’incontinence dont vous souffrez. Il est prescrit par votre médecin généraliste et réalisé par un urologue ou un gynécologue et permet de bien adapter le traitement à votre problème. Ce bilan est composé de trois tests, qui sont, par ordre de réalisation : la débitmétrie, la cystomanométrie et la profilométrie urétrale.
Soyez rassuré, ce bilan n’est pas douloureux et ne nécessite pas de préparation particulière : vous pouvez manger et boire normalement. Il est simplement souhaitable de ne pas uriner dans l’heure précédant le début de l’examen.
Le déroulement de l’examen dure entre 30 et 60 minutes au total. Vous pouvez reprendre vos activités dès qu’il est terminé. Par contre, ce bilan ne peut pas être réalisé si vous avez une infection urinaire. C’est pour cette raison que votre médecin vous remettra une ordonnance pour une analyse urinaire à effectuer dans la semaine précédant l’examen. Si une infection urinaire est détectée, elle devra être traitée avant l’examen qui sera alors remis à plus tard.
La débitmétrie sert à évaluer la vitesse et la manière dont vous urinez ; elle renseigne notamment sur la puissance du jet et la régularité de l’émission d’urine. A cette fin, le médecin vous demande d’uriner dans des toilettes connectées à un ordinateur qui mesure le débit de la miction. Il est essentiel d’uriner normalement, sans forcer, sous peine de fausser les mesures. Par l’introduction d’une petite sonde, ce test permet également de déterminer le volume d’urine restant dans votre vessie après la miction. Cette sonde donne déjà une idée sur le remplissage vésical, des troubles de la phase de remplissage et/ou de la vidange vésicales peuvent être détectés.
La cystomanométrie enregistre les pressions au sein de votre vessie lorsqu’elle est vide et lorsqu’elle se remplit. Pour ce test, vous devez vous installer en position gynécologique. Après désinfection locale, une fine sonde est introduite par le canal de l’urètre pour rejoindre la vessie. Grâce à cette sonde, il est possible de remplir la vessie de sérum physiologique afin d’enregistrer précisément les pressions exercées sur celle-ci. Le rôle du sphincter urinaire est d’empêcher l’urine de sortir de la vessie à la façon d’un clapet ; il assure ainsi la continence urinaire. Dès que la pression devient trop importante une activité électrique signale la pression urétrale et indique notamment que la vessie est pleine.
La profilométrie urétrale, quant à elle, a pour but d’enregistrer les variations de pression sur toute la longueur de l’urètre. Concrètement, cette technique consiste à retirer progressivement la sonde qui a été introduite pour la cystomanométrie. Il se peut que le médecin vous demande de tousser pendant la procédure.
A l’issue de l’examen, le médecin analyse et croise l’ensemble des données et courbes obtenues. C’est généralement lors d’une nouvelle consultation chez votre urologue qu’il vous fait part de ses conclusions et de son plan d’action. Les résultats peuvent également être transmis à votre médecin traitant.
N’ayez crainte, les risques encourus lors d’un bilan urodynamique sont minimes. Tout d’abord parce que cet examen n’implique aucune prise de médicament et qu’aucun produit de contraste radiographique n’est injecté. D’autre part, tout le matériel utilisé est stérile et à usage unique. Par conséquent, les infections urinaires sont très rares après un tel bilan. De plus, pour les éviter, il vous est conseillé de boire beaucoup d’eau une fois l’examen terminé.
Après le bilan, il est éventuellement possible de ressentir une petite gêne, qui est liée à l’introduction de la sonde, mais la douleur s’estompe le plus souvent rapidement.
Vous savez à présent tout ce qu’il faut savoir sur le bilan urodynamique. Mais si vous avez encore des questions sur l’examen ou sur ses résultats, n’hésitez pas à les poser à votre médecin. Il aura alors de précieux éléments en main pour vous expliquer l’origine de vos fuites urinaires et vous préconiser un traitement approprié.
Références
1. Chapple CR, MacDiarmid SA, Patel A, et al. : Le bilan urodynamique facile. Elsevier Masson 2012.
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