L’obésité facteur d’incontinence urinaire

Les troubles de la miction peuvent avoir pour origine le surpoids, l’obésité ainsi que toutes les pathologies associées à une surcharge pondérale importante (hypertension, maladies cardiovasculaires). Dans plus de la moitié des cas, une perte de poids diminue la probabilité d’être concerné par ces problèmes de santé, ainsi que par des fuites urinaires.
L’obésité en France : état des lieux
Obésité et fuites urinaires : un lien avéré
La perte de poids réduit les risques d’incontinence urinaire
Selon une étude publiée par l’Institut de veille sanitaire (INVS) en 2016, près de la moitié des Français de plus de 30 ans souffrent de surpoids, voire d’obésité dans 15,8 % des cas. Un IMC (indice de masse corporelle) supérieur à 25 indique un surpoids. Lorsque cet indice est supérieur à 30, on parle d’obésité. L’IMC est le résultat d’un croisement entre la taille et le poids.
Deux autres études, menées par l’Inserm et la Cnam, ont démontré que l’obésité abdominale concernait davantage les femmes que les hommes. En effet, elle touche 48,5 % des femmes âgées de 30 et 69 ans, contre 41,6 % des hommes. Cette surcharge pondérale localisée au niveau de la sangle abdominale présente des risques pour la santé puisqu’elle favorise les maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2. Parce qu’elle exerce une pression plus importante sur le périnée, la graisse située au niveau de la sangle abdominale peut entraîner des problèmes de miction.
L’incontinence urinaire peut être causée par la pression intra abdominale liée une surcharge pondérale .. La prévalence de l’incontinence augmente donc en fonction du taux de la population souffrant de surcharge pondérale. En effet, à cause du poids, la vessie et le périnée sont directement impactés. Avec la pression intra abdominale, le plancher pelvien se trouve fragilisé, ce qui entraîne des fuites urinaires d’effort notamment en cas de toux, d’éternuements, de rires ou d’efforts physiques.
L’étude norvégienne EPINCONT, menée sur 28 000 femmes, a permis de prouver que le risque d’incontinence est directement lié à l’IMC (2). Une autre étude publiée par Nurses’ Health Study (3), portant sur un échantillon de femmes âgées entre 37 et 54 ans, a démontré que les femmes ayant un IMC supérieur à 35 étaient plus exposées que celles qui ne sont pas en surpoids (dont l’IMC était inférieur à 25).
Selon l’OMS, 90 % des personnes concernées par le diabète de type 2 sont en surpoids ou obèses. Or, la pathologie est une cause avérée d’incontinence urinaire ou d’épisodes d’incontinence. Après plusieurs années d’évolution du diabète, la vessie peut être impactée. On parle alors de vessie « paresseuse » ou au contraire hyperactive. Enfin, une autre étude (4) démontre que l’hyperglycémie provoquée par le diabète a un impact négatif sur les neurones qui régulent la tonicité des muscles de la paroi de la vessie (le détrusor) et du sphincter urétral.
Pour les personnes concernées en surpoids ou obèses, perdre du poids est une solution efficace pour réduire de manière significative les risques de troubles de la miction. Selon le docteur Adrien Vidart, chirurgien urologue à l’hôpital Foch (Paris), une perte de poids de 10 % contribue à réduire la fréquence des fuites urinaires de moitié.
Les méthodes d’amaigrissement seront choisies en fonction de l’importance du surpoids et de l’âge du patient. En cas de surpoids modéré, un régime alimentaire hypocalorique combiné à la pratique d’une activité physique adaptée sera généralement proposé. Un mode de vie plus sain permettra la plupart du temps d’améliorer la vie des hommes et des femmes en surpoids.
La chirurgie bariatrique, aussi appelée chirurgie de l’obésité (anneau gastrique ou bypass) sera envisagée chez les personnes dont le surpoids est trop important ou si les méthodes traditionnelles ont échoué. Cette chirurgie de l’obésité permet notamment de réduire la contenance de l’estomac. Après une perte de poids significative, les épisodes d’incontinence sont nettement réduits et disparaissent dans plus de la moitié des cas.
Pour réduire les fuites, perdre du poids via de l’activité physique et un changement de mode de vie reste la meilleure solution. Les hommes et les femmes en surpoids ne doivent pas hésiter à consulter un nutritionniste ou un diététicien.
Références
(1) Institut de veille sanitaire (INVS) : Bulletin épidémiologique hebdomadaire du 25 octobre 2016.
(2) Hannestad Y.S., Rortveit G., Daltveit A.K., Hunskaar S. Are smoking and other lifestyle factors associated with female urinary incontinence? The Norwegian EPINCONT study BJOG 2003 ; 110 : 247-254
(3) Townsend M.K., Curhan G.C., Resnick N.M., Grodstein F. BMI, waist circumference, and incident urinary incontinence in older women Obesity (Silver Spring) 2008 ; 16 : 881-886
(4) Gorbachinsky I., Akpinar H., Assimos D.G. Metabolic syndrome and urologic diseases Rev Urol 2010 ; 12 : e157-e180
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