Fuites urinaires : la bandelette TVT (Tension-free Vaginal Tape)

Lorsque les traitements classiques se révèlent inefficaces, les femmes concernées par l’incontinence urinaire peuvent se tourner vers la chirurgie. L’une des interventions préconisées est la pose d’une bandelette appelée « tension-free vaginal tape » (en français : bandelette vaginale sans tension). L’efficacité du dispositif est immédiate. L’opération chirurgicale présente néanmoins certains risques, même s’ils sont rares.
Qu’est-ce que la « tension-free vaginal tape » ?
Comment se déroule l’intervention ?
Conseils post-opératoires
L’intervention comporte-t-elle des risques ?
Les fuites urinaires sont liées à une faiblesse des muscles et des ligaments soutenant la vessie. Ce qui diminue les capacités du sphincter vésical à retenir l’urine lorsque la pression abdominale augmente. C’est le cas lors d’une quinte de toux, d’éternuements ou de fous rires. On parle alors d’incontinence urinaire d’effort.
Pour éviter ce type de fuites urinaires, il est nécessaire d’améliorer le soutien de la vessie en posant une petite bande synthétique sous l’urètre. Cette bandelette est appelée « tension-free vaginal tape » (TVT).
La pose d’une bandelette TVT se fait lors d’une intervention chirurgicale. Réalisée sous anesthésie locale ou générale, l’opération, peu invasive, dure une trentaine de minutes. La première étape est la mise en place d’une sonde urinaire. Le chirurgien pratique ensuite 3 petites incisions : la première au niveau du vagin et les deux autres au niveau du pubis. La bandelette est fixée sous le canal de l’urètre. Les fils utilisés se résorbent d’eux-mêmes. La sonde urinaire est laissée en place pendant environ 24 heures. L’hospitalisation liée à la pose d’une bandelette TVT dure entre 24 et 48 heures. La patiente peut rentrer chez elle dès qu’elle retrouve la capacité de bien vider sa vessie.
L’intervention chirurgicale peut parfois s’accompagner de certains effets indésirables, notamment des sensations de brûlure liées à la pose de la sonde urinaire. Ces douleurs éventuelles peuvent être rapidement soulagées grâce à la prise d’antalgiques. Les personnes opérées ont souvent un jet urinaire de faible intensité ou la sensation de vider leur vessie en deux temps. Enfin, les patientes opérées ont parfois des saignements liés aux incisions qui s’estompent au bout de quelques jours, après cicatrisation.
Un repos strict s’impose pendant les 8 jours qui suivent l’opération. Les semaines suivantes, il faut éviter de porter des charges lourdes, de faire des efforts intenses et d’avoir des rapports sexuels. L’efficacité de la bandelette TVT est immédiate. A la suite de l’opération, les patientes constatent une très nette diminution, puis une disparition totale des fuites urinaires.
Les risques liés à la pose d’une bandelette TVT sont faibles. Comme pour toute intervention chirurgicale, l’opération entraîne parfois certaines complications. Mais elles sont rares, et la plupart du temps sans gravité. Une plaie de la vessie survient parfois lors de l’intervention. Dans ce cas, la sonde urinaire doit être maintenue plus longtemps. Des plaies de l’urètre et des lésions d’organes avoisinants sont également possibles. Mais ces complications restent exceptionnelles.
Par précaution, il est conseillé de consulter un médecin en cas de fièvre modérée à élevée (supérieure à 38°C), de douleurs intenses, de saignements trop importants ou durables, de vomissements ou de brûlures urinaires persistantes. En effet, les hématomes, les hémorragies et les infections urinaires font aussi partie des rares complications constatées. Si la patiente constate qu’elle est dans l’incapacité de vider sa vessie, le chirurgien doit être consulté rapidement.
Pour résumer, la mise en place d’une bandelette TVT est une solution efficace, préconisée en cas d’incontinence urinaire d’effort. L’intervention chirurgicale peut être envisagée lorsque les traitements classiques ont échoué. Peu invasive et avec des risques très faibles, elle permet aux patients de se débarrasser définitivement des fuites urinaires.
Références
1. Cosson M, Haab F, Deval B : Chirurgie de l’incontinence urinaire et du prolapsus. Elsevier Masson 2008.
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