L‘incontinence urinaire : signe d’une maladie chronique ?

Les causes de l’incontinence sont nombreuses. Une étude récente, publiée en mai 2018 dans la revue British Journal of Urology (1), souligne l’existence d’un lien entre incontinence urinaire et maladie chronique.
Maladies chroniques et risques d’incontinence
Maladies chroniques et type d’incontinence
Prise en charge de l’incontinence urinaire
De multiples facteurs ou pathologies peuvent provoquer une incontinence urinaire : grossesse, accouchement difficile, ménopause, troubles hormonaux, troubles ou cancer de la prostate… Mais ce n’est pas tout !
Une récente étude, réalisée par un groupe de chercheurs de l’Université de l’Alabama et publiée dans la revue internationale British Journal of Urology, établit un lien entre incontinence et maladie chronique. L’étude a porté sur un échantillon de 3 800 femmes sujettes à des fuites urinaires (données récoltées entre 2005 et 2011 aux Etats-Unis). Les résultats mettent en évidence que parmi les dossiers étudiés, seulement 11% des patientes ne souffraient d’aucune maladie chronique.
L’étude a permis d’identifier les principales pathologies chroniques incriminées comme facteurs de risque d’incontinence. Les patients les plus affectées par l’incontinence urinaire sont ainsi celles qui présentent un taux de risque élevé lié à des maladies cardiovasculaires comme l’hypertension artérielle ou l’hypercholestérolémie (un taux de cholestérol anormalement élevé), ou à des maladies pulmonaires (l’asthme en particulier).
Cette étude atteste également que les personnes concernées par des maladies cardiovasculaires présentent le plus souvent les syndromes d’une incontinence par impériosité (précédée d’un besoin urgent et irrépressible d’uriner). Les maladies pulmonaires accroissent les risques d’incontinence urinaire d’effort légère à modérée.
Les auteurs de cette étude ont conclu que de nombreuses femmes concernées par l’incontinence souffrent souvent d’une maladie chronique. Par conséquent, on pourrait donc prévenir plus efficacement et plus précocement les fuites urinaires chez les patients qui présentent les symptômes de certaines maladies chroniques. Et inversement, identifier précocement les femmes atteintes d’incontinence aiderait à agir plus tôt sur certaines pathologies chroniques réversibles (telles que l’hypertension, l’hypercholestérolémie ou l’asthme).
On aurait tort, cependant, d’associer systématiquement incontinence urinaire et maladie. Les troubles d’incontinence peuvent n’être que temporaires et ne sont pas toujours synonymes de pathologie.
Trop souvent, la question de l’incontinence n’est pas abordée avec le médecin. Pourtant, en parler est la première étape d’une prise en charge efficace qui améliorera le quotidien des personnes concernées. En effet, de nombreuses solutions existent aujourd’hui. Plus l’incontinence est traitée précocement, meilleures seront les chances d’en venir à bout.
Référence
Alayne D. Markland, Camille P. Vaughan, Ike S. Okosun, Patricia S. Goode, Kathryn L. Burgio, Theodore M. Johnson II, Cluster analysis of multiple chronic conditions associated with urinary incontinence among women in the USA (mai 2018).
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