Descente d’organes et incontinence chez la femme

Appelée également prolapsus, la « descente d’organes » est une pathologie fréquente puisque 50 % des femmes entre 45 et 85 ans en sont touchées. Toutefois, cette maladie reste encore « tabou ». Voici l’essentiel de ce qu’il faut savoir pour mieux la comprendre et la prendre en charge.
Petit rappel anatomique
Chez la femme, les organes du petit bassin sont le rectum, la vessie, l’utérus et le vagin. Ces organes sont normalement tenus en place par des ligaments et les muscles du périnée (plancher pelvien). Ainsi, le périnée soutien l’utérus tout en constituant des membranes de renfort pour le rectum et la vessie.
C’est donc l’affaiblissement du plancher pelvien qui provoque la descente d’organes accompagnée généralement par une sensation de pesanteur. Cette dernière peut toucher la vessie, l’utérus et le rectum. Ces organes migrent alors vers le bas et peuvent éventuellement sortir par l’orifice vulvaire.
Quelles en sont les causes ?
- Les accouchements difficiles sont la cause la plus fréquente des descentes d’organes chez les femmes. En effet, l’accouchement provoque de brusques changements au niveau du ventre féminin. L’accouchement peut provoquer une constipation passagère bénin dont l’évolution reste à surveiller car cela peut cacher un prolapsus.
- La ménopause en est un second facteur clé. En effet, durant cette période, un déficit en œstrogènes s’installe progressivement, ce qui conduit à une fragilisation du périnée et une sensation de pesanteur.
- D’autre part, tous les facteurs susceptibles d’augmenter la pression abdominale peuvent favoriser la descente d’organes. Citons les maladies pulmonaires avec toux chronique, les métiers nécessitant de porter de lourdes charges, la constipation chronique, de même que la surcharge pondérale.
- Enfin, certaines maladies héréditaires dans lesquelles l’organisme fabrique un collagène de mauvaise qualité peuvent également être la cause d’un affaiblissement du plancher pelvien.
Quels sont les symptômes et les signes ?
Selon l’organe concerné on distingue différents types de prolapsus :
- Le cystocèle fait référence à la descente de la vessie dans le vagin.
- Le prolapsus utérin désigne la descente de l’utérus.
- Le rectocèle définit la descente de la partie terminale des intestins.
Sur le plan clinique, le prolapsus peut être isolé ou associé à d’autres symptômes, tels que les fuites urinaires ou la difficulté à évacuer les selles. Les patientes décrivent « la sensation d’une boule qui descend » de même qu’un inconfort ou des douleurs durant les rapports sexuels.
Quelles sont les solutions ?
Le traitement dépend de plusieurs facteurs, notamment de l’aptitude de la patiente à subir une intervention chirurgicale invasive. Il s’agit en effet de remettre l’organe en place, par exemple en accrochant l’organe à la paroi du petit bassin. Toutefois, une telle intervention de chirurgie n’est pas toujours possible et certaines patientes la refusent. Dans ce cas, l’installation d’anneaux de silicone dans le ventre, appelés pessaires, peut-être une alternative.
Enfin, la rééducation du périnée reste une solution à la fois préventive et thérapeutique efficace. Il s’agit d’exercices répétés, qui permettent aux patientes d’apprendre à faire travailler et à renforcer les muscles de leur plancher pelvien. Idéalement, ces exercices doivent être enseignés par des physiothérapeutes qualifiés. Si vous n’en connaissez pas, votre médecin traitant pourra vous recommander à ces spécialistes de la rééducation.
Littérature consultée
Cardozo L, Toozs-Hobson P. Comprendre l’incontinence. Family Doctor Publications, Montreal, 2008.
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