Incontinence et grossesse : conseils pour éviter les fuites urinaires

Bien qu’elle soit une immense joie dans la vie d’une femme, la grossesse s’accompagne souvent de divers désagréments comme les nausées ou les maux de dos, par exemple. Autre conséquence possible qui peut apparaitre : les fuites urinaires puisqu’elles touchent environ un tiers des femmes enceintes. Voici quelques explications pour mieux comprendre d’où elles viennent et comment y échapper.
Quel est le rapport entre grossesse et incontinence urinaire ?
Surveiller la prise de poids excessive !
Se ménager pour éviter les fuites
Quelles sont les femmes les plus exposées après la grossesse ?
Au cours des 9 mois de grossesse, le corps subit différentes modifications qui vont permettre un développement optimal du fœtus. Dès le début, les reins produisent une plus grande quantité d’urine, ce qui se traduit par des envies fréquentes d’uriner. D’autre part, les divers changements hormonaux qui ont lieu provoquent un relâchement des tissus pelviens, qui s’assouplissent.
Par ailleurs, l’utérus se distend au fur et à mesure que le fœtus grandit, et il exerce une pression croissante sur le bas-ventre. Le sphincter, qui est le muscle assurant la fermeture de la vessie, peut alors se fatiguer et laisser échapper de l’urine. Les risques de fuites urinaires pendant la grossesse sont d’ailleurs plus importants lors d’exercices physiques, d’une quinte de toux ou d’un éternuement. C’est ce que l’on appelle l’incontinence urinaire d’effort.
Si les facteurs hormonaux favorisent les fuites urinaires pendant la grossesse ne peuvent pas être maîtrisés, il est possible en revanche d’agir sur d’autres facteurs prépondérants. Ainsi, il est recommandé de veiller à ne pas prendre trop de poids en gardant une alimentation raisonnable et équilibrée. En effet, bon nombre de femmes enceintes mangent beaucoup trop, en croyant à tort, combler les besoins nutritionnels de l’enfant.
Mais lorsque les kilos s’accumulent, ils exercent une pression supplémentaire sur votre bas-ventre en plus du poids du bébé. Pour éviter cela, veillez surtout à avoir des repas équilibrés, riches en fruits et en légumes. Et si vous avez des fringales, vous pouvez les éviter en consommant suffisamment de produits céréaliers ou de pommes de terre lors des repas, car ils « calent » l’appétit. Pensez aussi à prendre une collation composée d’un produit laitier et d’un fruit pour ne pas grignoter toute la journée.
Toujours dans le but de limiter la prise de poids, il importe de conserver une activité physique raisonnable jusqu’à l’accouchement, si cela est possible. Privilégiez la marche, à raison d’au moins une demi-heure par jour, et la natation, qui est également bénéfique pour le dos.
S’il est essentiel de pratiquer une activité physique jusqu’à la naissance du bébé, il faut en revanche éviter les sports violents ou exposant à des risques de chute. Ainsi, le ski, les sports de combat ou encore l’équitation sont à proscrire. Outre les risques de traumatismes pour vous et votre bébé, ils augmentent également la pression exercée sur votre bas ventre ce qui vous expose aux fuites urinaires pendant la grossesse. Toujours dans la même optique, vous devez aussi éviter de soulever des charges trop lourdes. Apprenez à déléguer : laissez votre entourage se charger de transporter les courses et portez votre aîné dans vos bras le moins possible.
Bien que les problèmes d’incontinence disparaissent le plus souvent après l’accouchement, le problème persiste chez certaines femmes, ou peut réapparaître plus tard. Ce risque est d’autant plus grand que l’accouchement a été difficile. Lorsqu’il a fallu réaliser une incision, appelée épisiotomie, pour faciliter la sortie du nourrisson ou encore lorsque son extraction s’est faite par forceps ou ventouse, les muscles du plancher pelvien peuvent avoir été fragilisés. Le risque est également augmenté quand le poids du bébé est supérieur à 4 kg à la naissance ou que son
tour de tête est supérieur à 35,5 cm.
Pour prévenir ces fuites urinaires, votre médecin peut vous prescrire des séances de rééducation périnéale après votre accouchement. Pour ce faire, différentes séances de rééducation existent : rééducation périnéale manuelle, électrostimulation ou biofeedback. Votre médecin gynécologue saura vous orienter vers la solution la plus appropriée à votre situation afin de renforcer efficacement vos muscles pelviens et d’éradiquer les problèmes d’incontinence.
Références
1. Deffieux X : Troubles urinaires, anorectaux et sexuels au cours de la grossesse.
Dans : Manuel pratique d’uro-gynécologie : prise en charge chirurgicale, thérapeutique et rééducation. Elsevier Masson 2011.
Demandez votre guide d’information gratuit ci-dessous ou faites le test pour trouver la solution adaptée à votre situation :

03 90 58 58 99
Lun-vend 9h00-12h / 13h-17h
(Coût d'un appel local)
© 2020 HARTMANN - Tous droits réservés. - Réalisation : Maetva