Ménopause et fuites urinaires

La ménopause est un processus physiologique naturel dans la vie d’une femme. Elle correspond à l’arrêt définitif des règles et donne parfois lieu à de véritables bouleversements à bien des égards. Les femmes peuvent en effet être en proie à de multiples symptômes, regroupés sous le terme de troubles « climatériques ». Ce sont notamment les bouffées de chaleur, les insomnies, les sautes d’humeur, etc… Et les problèmes d’incontinence ne sont pas rares non plus. Explications…
Au moment de la ménopause, les ovaires s’arrêtent de fonctionner : le taux d’œstrogènes dans le sang chute alors de façon brutale. Ce déficit en œstrogènes provoque un affaiblissement des tissus et des muscles, y compris du muscle appelé sphincter qui assure la fermeture de la vessie. Des fuites urinaires sont alors possibles.
D’autre part, la production de collagène diminue elle aussi durant la ménopause. Nous connaissons principalement le collagène en tant qu’ingrédient cosmétique pour ses vertus raffermissantes sur la peau. Mais c’est surtout une protéine présente dans la plupart des structures de l’organisme qui assure leur cohésion et leur élasticité. Ainsi, lorsqu’il y a moins de collagène, il se produit une perte de soutien des organes pelviens, comme la vessie, les intestins et l’utérus. La fragilisation de ces organes explique en partie l’incontinence à laquelle peuvent être sujettes les femmes ménopausées.
Comme son nom l’indique, l’incontinence d’effort désigne toute fuite urinaire involontaire se produisant à l’occasion d’un effort physique. Elle est fréquente chez la femme ménopausée.
En fait, l’augmentation de la pression au sein de l’abdomen lors d’un effort aboutit à un dysfonctionnement du sphincter vésical. Une quinte de toux ou d’éternuements, les rapports sexuels ou quelques mouvements de gymnastique suffisent à augmenter cette pression abdominale. Raison pour laquelle le sphincter de la vessie cède et laisse échapper une partie de l’urine.
Face aux multiples désagréments qui peuvent survenir en même temps, les femmes ménopausées se sentent bien souvent désemparées. Si c’est votre cas, sachez simplement qu’il est primordial d’en parler à votre médecin généraliste ou à votre gynécologue, afin qu’ils vous proposent des solutions.
En effet, votre médecin pourra vous proposer par exemple une hormonothérapie substitutive. Ce traitement doit apporter à votre organisme la ou les hormones qui font défaut, à savoir les œstrogènes parfois complétés par un progestatif. Un tel traitement permet de tonifier les tissus et les muscles et d’atténuer ainsi l’incontinence.
En complément, votre médecin pourra vous prescrire éventuellement des séances de rééducation uro-gynécologique. Son objectif est de muscler le pelvis et de renforcer le périnée qui soutient les organes du petit bassin. Pour ce faire, il existe différentes méthodes parmi lesquelles des exercices musculaires spécifiques, l’électrostimulation ou encore le biofeedback. Ce dernier consiste à visualiser sur écran les efforts musculaires pour mieux en prendre conscience et mieux les contrôler. En dernière instance, votre médecin pourra aussi vous orienter vers la chirurgie, qui vise à stabiliser la vessie et son col.
Outre les mesures et traitements proposés par votre médecin, vous pouvez également agir de votre côté. Votre objectif n°1 étant d’abaisser la pression abdominale pour limiter les fuites urinaires. Il suffit pour cela de respecter quelques règles simples :
• Évitez les sports qui demandent des efforts par à-coups. Tournez-vous plutôt vers la natation ou la marche, qui ne présentent que des bienfaits.
• Veillez aussi à ne pas porter des charges trop lourdes.
• Sachez que le surpoids engendre une pression supplémentaire au niveau du plancher pelvien. Perdre quelques kilos superflus pourra donc s’avérer bénéfique.
• La constipation est elle aussi source de pression sur la vessie. Alors, prenez les devants en consommant des aliments riches en fibres et en buvant suffisamment d’eau chaque jour.
Vous l’aurez compris, vous êtes loin d’être seule à vivre cette situation embarrassante que sont les fuites urinaires durant la ménopause. Votre priorité est d’en parler à votre médecin, car c’est lui qui vous proposera des solutions efficaces. N’hésitez surtout pas !
Littérature consultée
1. Legendre G, Fritel X, Ringa V, Lesavre M, Fernandez H. Incontinence urinaire et ménopause. Progrès en urologie, 2012.
2. Quinn SD, Domoney C. The effects of hormones on urinary incontinence in postmenopausal women. Climacteric, 2009.
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