Le pacemaker de la vessie : une solution contre les fuites urinaires

Certaines personnes souffrant de fuites urinaires se retrouvent en situation d’impasse thérapeutique. Lorsque les traitements classiques s’avèrent insuffisants, la technique chirurgicale du pacemaker vésical offre une bonne alternative.
Comment le système nerveux peut être responsable de fuites urinaires
Lorsque tout fonctionne bien, le système nerveux avertit que la vessie est remplie, qu’il est temps d’aller aux toilettes, ou permet de se retenir au besoin… Mais ce fonctionnement connaît parfois des ratés.
C’est le cas par exemple pour l’hyperactivité vésicale. Il s’agit d’une pathologie handicapante : les patients ne parviennent plus à contrôler leur vessie. Or c’est le système nerveux qui contrôle la miction. Ce sont en effet les nerfs localisés au niveau du sacrum (appelés nerfs sacrés) qui commandent le relâchement et la fermeture du sphincter urinaire, ainsi que la contraction du muscle vésical. Un dysfonctionnement causera donc des difficultés à maîtriser l’envie d’uriner.
De même, la rétention urinaire chronique se traduit par une incontinence par regorgement, c’est à dire goutte à goutte. Lorsque la vessie est pleine, là aussi, les nerfs ne relayent pas l’information jusqu’au cerveau.
Les médicaments et la rééducation périnéale sont bien souvent inefficaces pour ce type de désagréments. La pose d’un pacemaker est alors recommandée.
Le fonctionnement du pacemaker vésical
Un pacemaker vésical est un dispositif composé d’une pile et d’une électrode, il sera implanté au patient lors d’une intervention chirurgicale. Il s’agit de relier l’électrode directement aux racines des nerfs sacrés qui innervent la vessie. Les stimuli électriques de cette électrode permettent de corriger les messages indésirables transmis le long de ces voies nerveuses, ce qui rétablit la communication entre le cerveau et la vessie. Finies les envies pressantes et les fuites urinaires rebelles !
Bien sûr, aucune crainte à avoir : ces impulsions électriques sont faibles et ne provoquent aucune gêne. Les patients ressentent tout au plus un léger picotement auquel ils s’habituent rapidement. Il est également possible de moduler l’intensité de la stimulation en fonction des résultats obtenus et des circonstances.
Une intervention chirurgicale soigneusement préparée
Phase de test
Avant l’implantation du pacemaker vésical, un période test d’environ deux semaines est nécessaire pour s’assurer de l’efficacité du pacemaker vésical. On pose par intervention chirurgicale une électrode provisoire reliée à un boîtier externe, qui doit être porté à la ceinture jour et nuit. Pendant cette phase, le patient doit noter chaque jour la quantité de liquides ingurgités et la fréquence des mictions. A la fin de la période test, un bilan avec un urologue est nécessaire. Si le test est concluant, le médecin propose la mise en place permanente du dispositif.
Phase d’implantation
L’implantation du pacemaker s’effectue par un intervention chirurgicale peut invasive. Elle peut désormais s’effectuer sous anesthésie locale. Le pacemaker délivre des impulsions électriques en continu, jour et nuit. La durée de vie de la pile est de 5 à 10 ans. D’autres options thérapeutiques peuvent être utilisées en complément.
Un suivi médical régulier
A la suite de la pose d’un pacemaker vésical, le patient bénéficie d’abord d’une consultation postopératoire, puis d’un suivi médical régulier. Par la suite, des contrôles réguliers sont effectués pour contrôler le fonctionnement du dispositif et l’évolution des symptômes. En cas de douleurs, de dysfonctionnements ou de manque d’efficacité, le médecin procède à de nouveaux réglages. Réalisés à distance, ils ne nécessitent aucune intervention chirurgicale.
Remboursé par la Sécurité sociale, le pacemaker vésical peut nettement améliorer votre qualité de vie. En cas de fuites urinaires, si les traitements n’ont pas eu d’efficacité sur vous, n’hésitez pas à aborder le sujet avec votre médecin !
Littérature consultée
- 1. Association Française d’Urologie. Fiche Info-Patient – Incontinence urinaire de la femme. Mai 2012
- 2. Haab F. : Traitement de l’incontinence d’effort. Dans Incontinence urinaire chez la femme. Edition ESTEM 2001
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