Botox : nouveau remède contre l’incontinence par impériosité

En France, l’incontinence urinaire par urgenturie est une pathologie fréquente puisque des études indiquent qu’environ 17 % des femmes et des hommes de tous âges en souffrent. Il s’agit d’une hyperactivité vésicale, c’est-à-dire de contractions involontaires de la vessie qui provoquent un besoin irrépressible et urgent d’aller aux toilettes. Ces envies pressantes se soldent souvent par des pertes involontaires d’urine.
Mais aujourd’hui les récentes avancées scientifiques donnent aux patients un nouvel espoir. En effet, aussi surprenant que cela puisse paraître, les injections de Botox représentent désormais une alternative thérapeutique peu invasive et efficace. Pour bien comprendre l’intérêt de cette nouvelle solution, nous allons faire le point sur les dangers d’une hyperactivité vésicale et l’utilité avérée du Botox en médecine.
Incontinence : d‘où vient l’hyperactivité vésicale ?
On distingue deux catégories d’hyperactivité vésicale :
L’hyperactivité vésicale idiopathique, dont la cause est inconnue, et l’hyperactivité détrusorienne qui est d’origine neurologique. Cette dernière est due à une atteinte des nerfs contrôlant le muscle de la vessie : le détrusor. Elle s’observe en cas de lésions médullaires dégénératives, notamment chez les patients atteints de sclérose en plaques. Les traumatismes de la colonne vertébrale peuvent aussi en être responsables.
Un trouble handicapant
L’incontinence urinaire par urgenturie constitue un trouble handicapant qui altère considérablement la qualité de vie des patients. Très difficile à supporter au quotidien, elle transforme les activités les plus banales en véritables défis. Les personnes concernées souffrent en effet d’une gêne importante, conduisant parfois à un isolement social, voire à une dépression. Il faut aussi savoir que lorsqu’elle n’est pas traitée, l’hyperactivité vésicale peut entraîner d’autres conséquences sur la santé, notamment des infections urinaires récurrentes, qui à leur tour peuvent provoquer une insuffisance rénale. Malheureusement, beaucoup de patients souffrant d’une vessie hyperactive n’osent pas en parler à leur médecin. Pourtant, l’établissement d’un diagnostic est essentiel car aujourd’hui il existe une nouvelle solution vraiment efficace.
Les inconvénients des traitements usuels
Jusqu’à maintenant, le traitement de l’incontinence urinaire par urgenturie faisait appel en premier lieu à des anticholinergiques oraux. Or, ceux-ci ont tendance à provoquer des effets secondaires gênants, comme une sécheresse buccale, des problèmes de mémoire et des troubles visuels. D’autre part, les patients ont tendance à ne pas prendre correctement ces médicaments, si bien que leur efficacité s’en trouve réduite. Quant à la chirurgie, elle doit être considérée en dernier recours. En effet, elle implique une intervention lourde, dont les résultats ne sont pas toujours à la hauteur des espérances.
Heureusement, il existe désormais un nouveau remède intéressant pour lutter contre ce type d’incontinence urinaire : le Botox.
Le Botox, un nouveau remède prometteur
Disponible sous le nom commercial de Botox, la toxine botulique de type A est un produit biologique provoquant la paralysie des nerfs moteurs. Principalement connu pour son utilisation en médecine esthétique puisqu’il permet d’atténuer rides et pattes-d’oie, le Botox est aussi indiqué dans le traitement de certaines maladies, notamment les troubles de l’oculomotricité, le torticolis spasmodique et la sudation excessive. Par ailleurs, il permet de traiter bien d’autres problèmes en urologie. C’est depuis une dizaine d’années, que cette substance est également employée dans le traitement de l’incontinence urinaire par urgenturie.
Comment fonctionne le Botox ?
La toxine botulique est administrée par un médecin urologue directement au niveau de la vessie. Grâce à son action paralysante, elle permet le relâchement des muscles vésicaux. Ainsi, la vessie est capable de retenir une quantité plus importante d’urine et les contractions aléatoires inopportunes du muscle vésical s’amenuisent. Le Botox agit également au niveau des nerfs sensoriels contrôlant la sensation d’urgenturie. Ainsi les patients peuvent davantage contrôler leur vessie et gagnent véritablement en qualité de vie. Les résultats obtenus sont très encourageants, puisque ce traitement permet de diminuer, voire de supprimer les fuites urinaires.
Cependant, la toxine botulique est un produit résorbable, il faudra donc procéder à une nouvelle injection tous les 6 à 9 mois environ. Sachez aussi que ces injections semblent être très bien tolérées et entraînent assez rarement des effets secondaires.
Si vous pensez souffrir d’hyperactivité vésicale, n’hésitez donc pas à consulter votre médecin. Celui-ci pourra éventuellement vous orienter vers un urologue ou un spécialiste habilité à pratiquer des injections de Botox. Alors parlez-en à votre médecin !
Littérature consultée
- 1. Kim DK, Thomas CA, Smith C et al. The case for bladder botulinum toxin application. Urol Clin North Am 2006;33:503-10.
- 2. Schmid DM, Sauermann P, Werner M et al. Experience with 100 cases treated with botulinum-A toxin injections in the detrusor muscle for idiopathic overactive bladder syndrome refractory to anticholinergics. J Urol 2006;176:177-85.
Demandez votre guide d’information gratuit ci-dessous ou faites le test pour trouver la solution adaptée à votre situation :

03 90 58 58 99
Lun-vend 9h00-12h / 13h-17h
(Coût d'un appel local)
© 2020 HARTMANN - Tous droits réservés. - Réalisation : Maetva