Vous pensez que l’un de vos proches (parents, amis) est concerné par les fuites urinaires ou fécales, mais vous ne savez pas comment aborder la question avec lui. Vous trouverez ici quelques conseils pour aborder le sujet et l’inciter à consulter un professionnel de santé sans le brusquer.
Détecter l’incontinence d’un proche
Comment aborder le sujet?
Et après ?
Depuis quelque temps, vous avez remarqué des changements de comportement chez l’un de vos proches. Dans les réunions familiales ou amicales, il ne semble plus s’amuser autant, il est parfois un peu absent, triste. Au cours du repas, il peut lui arriver de s’absenter plusieurs fois quelques minutes. Il stresse à l’idée de sortir pour plus de quelques heures. Vous l’avez même déjà vu mettre des vêtements de rechange dans son sac.
Si, les premiers temps, vous n’avez pas fait le rapprochement entre tous ces petits changements, aujourd’hui, vous en êtes presque convaincu : votre proche est confronté à l’incontinence. Et vous avez vraiment la sensation que cela le rend triste et anxieux. Vous voulez donc l’aider. Mais pas facile d’aborder ce sujet, lié à l’intimité.
Il faut d’abord savoir saisir le moment opportun pour aborder ce sujet avec votre proche. N’essayez pas de le prendre en défaut ou de le convoquer pour discuter. Vous risqueriez de le blesser ou de le braquer. Profitez plutôt d’un moment de complicité avec lui. Un déjeuner en tête à tête, une séance de jardinage ou de bricolage… Choisissez un moment où vous vous sentez bien tous les deux et où vous savez que vous ne serez pas dérangés.
Sans prendre les choses à la légère, essayez d’aborder le sujet en dédramatisant : l’incontinence est un problème mécanique, pour lequel il existe des solutions. En parlant vous-même de façon très naturelle du sujet, vous avez de bonnes chances de le décomplexer et de réussir à le faire parler.
Attention à ne pas l’infantiliser : parlez-lui d’adulte à adulte, avec tendresse certes, mais surtout sans condescendance.
Ensuite, tout va dépendre de son attitude…
Il fait la sourde oreille ? N’insistez pas. Vous pourrez y revenir un peu plus tard, dans quelques jours ou quelques semaines, si vous voyez que les choses ne s’améliorent pas. Même s’il refuse d’en parler, votre discours va peut-être le faire réagir et le convaincre de consulter un médecin.
Il est soulagé que vous ayez osé en parler et se confie à vous : laissez-le parler librement, « vider son sac » sans l’interrompre. Conseillez-le, proposez-lui de l’aider à prendre rendez-vous s’il n’ose pas, voire de l’accompagner s’il le souhaite. Mais laissez-lui prendre les initiatives, pour qu’il ne se sente pas « dépossédé » de la situation.
Et vous dans tout ça ? Ce n’est pas facile de voir ses proches vieillir, de réaliser qu’ils commencent à avoir besoin d’aide, de trouver les bons mots. N’hésitez pas à en parler à vos amis et/ou à votre médecin, pour ne pas rester seul avec vos questionnements.