L’incontinence peut affecter le quotidien et impacter toutes les sphères de la vie. Dans ce contexte, l’aide d’un psychologue s’avère parfois précieuse. En fonction de l’origine de l’incontinence, l’accompagnant psychologique peut proposer des objectifs de travail, fixés à la suite d’un entretien personnel.
Cet accompagnement psychologique dépend de l’origine de l’incontinence (physique ou psychologique) ainsi que des aspects qui posent problème à la personne concernée. Après un entretien complet détaillé, le psychologue et elle définissent ensemble un objectif de travail.
Fuites urinaires d’origine psychologique
Fuites urinaires d’origine physiologique
Traitement souvent combiné
Dans le cas d’une origine psychologique, il existe plusieurs méthodes différentes. Des exercices de relaxation sont la prise en charge privilégiée chez les personnes stressées ou anxieuses. Le chemin qui permet de déterminer la source précise du stress ou de l’anxiété peut être long. Les exercices de relaxation ont cependant un effet quasi-instantané et permettent une amélioration rapide de la situation.
En présence d’une dépression, la thérapie demande souvent plus de temps. Remédier à la dépression sous-jacente à l’incontinence est essentielle. La dépression est à l’origine d’une baisse de l’estime de soi, d’un sentiment de perte de contrôle. L’incontinence peut accentuer ce sentiment : du fait de la gêne sociale et de la perte d’indépendance qu’elle provoque parfois, elle amène la personne à se sentir d’autant plus mal. Cette dernière risque alors de s’enfoncer dans un cercle vicieux, ce qui peut en retour aggraver l’incontinence. Si ce cas de figure vous concerne, confiez-vous à un professionnel de santé.
Si l’incontinence est d’origine physiologique, il n’en demeure pas moins qu’elle a des conséquences psychologiques. Elle est source d’anxiété et peut donner un sentiment d’impuissance. Parfois, l’incontinence est vécue comme un signe de dégradation ou de vieillesse… En somme, elle est extrêmement difficile à accepter, qu’elle soit temporaire ou permanente.
Bien que l’histoire de chaque personne soit différente, leurs demandes sont globalement identiques : « pouvoir se sentir mieux ! ». Cela passe par des exercices destinés à reprendre confiance en soi afin de retrouver une vie sociale et professionnelle normale. La personne sujette aux fuites urinaires doit aussi prendre conscience qu’elle n’est pas responsable de son incontinence. Des exercices de perception visant à rétablir le lien avec ce corps défaillant, à se réconcilier avec lui et à s’accepter avec cette incontinence peuvent s’avérer utiles.
Une prise en charge psychologique seule suffit rarement. Dans la mesure du possible, elle doit être associée à un autre traitement : une rééducation du périnée en cas d’incontinence d’effort par exemple.
Les groupes de soutien peuvent également être profitables : partager son expérience avec d’autres personnes concernées par les fuites urinaires peut être une aide précieuse. Cela vaut la peine d’essayer !
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